L’Enfant qui initia la Terre – I – Gestation
« On porte la vie, mais la Vie ne se donne pas, elle se confie »(yannesoganesh)
L’ Enfant qui initia la Terre
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I - La Gestation
» Au fil ténu de l’eau du temps
L’espace accordé d’un grand vent
Où crût la rose sans épine,
L’ Enfant donna la vie sans ruine. »
Il y eut ses larmes aux couleurs d’abandon,
Des sanglots de mer au son d’un soleil qui meurt
Les mains englouties dans un abîme sans fond.
Des éternités d’homme extirpant au bonheur
Les souffrances subies pour y lover l’ amour,
Comme un rayon de miel, spirales envoûtantes,
Recueillement universel de l’humain gourd
Vers son être intérieur aux vibrations montantes.
« Enfantant à son tour des lumières si pures
La marche des destins gravées dans les arbres,
Comme une danse, opalescente nourriture
D’un brouillard qui devint clairvoyance du marbre. »
Il y eut tant de voix pour chanter les nuances,
Pour que l’espace et le temps s’unissent enfin,
Pour que cessent tous les Samsaras. Sans préséance
Les échos percutèrent la muraille aux confins
Des ultimes égo débattant du mental ;
Cessèrent les dernières violences ; les cris,
Les haines sombrèrent en flux transcendental.
Apaisant le silence ! il panse les meurtris.
« Alors un sommeil vint, auréole violine ;
La tempérance parme en précieux univers
Illumine sa Terre d’une aura utérine.
L’athanor hermétique s’ouvrira au travers. »
Les voix s’éteignirent. Il ondoie de nouveau…
Sur les lèvres matricielles s’ouvre un sourire
Laissant la place mûre à l’ esprit en vive-eau
Fusionnement de la conscience, point de mire,
Dans les prairies de l’âme libre de s’unir
Au « Grand-Tout » pour créer l’indicible utopie,
Perfection du chemin, voie de son « infinir »
Que l’on tend innocent ver la neg-entropie.
ganeshabreizh