Le GRENIER des MOTS-REFLETS – Vol.I

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2010 01 14

Il était une nuit

Classé sous POESIE — ganeshabreizh @ 9:15

Il était une nuit

 

 

 

Il était une nuit

[Seul le mental critique, l’esprit, lui, compose -  yannesoganesh.]

 

Lorsque tu penses tout avoir, réfléchis à l’être possédant…

Lorsque tu penses manquer de tout penses à l’être qui ne possède rien….

 

Ne voir, en un premier regard, en regardant quelqu’un,

D’abord et seulement la matière qui est, que l’on souhaite,

Que l’on désire, que l’on veut, qui peut tant se parfaire…

Peut-être est-ce très bien puisqu’après tout nous sommes incarnation matière.

Mais c’est pour abriter tant notre esprit que notre âme.

 

Ne voir en un premier regard

En regardant la même personne

D’abord et seulement l’esprit

…….

Je viens te donner des chemins de rencontre

Que tu ne soupçonnes pas ou plus…

Le chiffon de poussières sur les traces  que tu effaças

De nos présents communs pour faire briller l’instant…

Les coups de balai, les coups de serpillère,

L’éponge sur la vaisselle… et l’on fait ainsi

Des milliards de chemin des quotidiens remplis ;

 

……

A quoi, à qui pense-t-on

Alors que le tissu s’imprègne

De nos poussières d’avoir été ?

 

Sait-on seulement que l’on recueille

Le fruit de notre entier présent,

Que nous n’effaçons rien,

N’étalons nulle chose,

Qu’il fasse jour ou nuit

Le geste est le même :

Automatique !

 

 

Mais qu’en est-il donc de la conscience

De nos poussières de cœur et d’âme,

Qu’en faisons-nous dans la rencontre avec l’autre ?

Sous quelle eau fraîche la rendons-nous vivable et claire ?

Qu’oblitérons-nous comme tâche de notre ménage d’être ?

 

Bien sûr existent des dallages de marbre

Qu’effleure seulement la visible apparence de l’instant qui se fait !

Bien sûr vivent des surfaces planes ou volumétriques

Qui ne rebutent pas, qui s’enflent des présences !

Petits jeux du chat et de la souris

Du mental et de l’esprit,

De la conscience sans crible, intime,

A la conscience passoire,

Facile et moutonnante.

 

Le choix de la première parole,

Du premier mot qui sort,

Se fait compréhensif

Quand le mental se fige,

C’est l’esprit qui s’exprime

Et l’amour qui le porte.

C’est comme un pardon,

Pas reconnaissance de l’erreur.

C’est une conscience du jour de pluie

Qui embellit le jour où le soleil luit,

Comme un arc en ciel de lune et d’étoiles

Qui viendrait nourrir un festin de terrer océane

Et de mer intimes, illuminant la joie

D’un chemin de rencontre

Né de la magie de l’instant

Qui voit grandir la retrouvaille.

 

Tu devrais t’avancer l’âme en paix,

Le cœur en fête…

Les sols brillent,

La vaisselle est rangée,

Tout est clean.

J’ai privilégié la matière !

T’es-tu senti

Seule ou fatiguée

Pendant ce temps de nuit

Où j’ai œuvré

Dans la musique du partage ?

 

Dans le fond, que reste-t-il ?

Le trop du trop !

L’œuvre commune !

Un verre à deux que j’ai bu seul !

 

Dis, dis-moi simplement que tu m’aimes,

Cesse de taire tes silences qui te bouffent,

Donne leur cette voix du cœur qui s’exprime en cinq mots :

« Je t’aime mon amour ».

 

Je t’aime,

Laisse le piano jouer

Pour la maison qui brille

Alors que je m’éteins doucement…

Doucement… doucement….

Pour pas te réveiller,

Même si dans mon silence de veille

Je t’ai pensé si fort mon amour,

Si fort.

 

 

Eso

2010 01 8

Conscience des saisons du silence – Le silence – 5

Classé sous POESIE — ganeshabreizh @ 23:16

 

Conscience des saisons du silence

 

 

Conscience des saisons du silence

(Le Silence 5)

 

 

 

Le silencieux silence ébruite la conscience.

Le paysage dort en silence de vie.

Les temples sont silence d’un silence gris

Où flottent les prières des hommes du temps.

Les femmes sont un jardin où respire en silence

« L’enfant-son-mélodie-du-silence-à-genoux. »

La clarté simple et austère, l’ombre qui se rend,

Dépouillées lentement d’artifices du monde

S’offrent en sacrifice au silence qui gémit.

 

L’appréhension noire de la réalité,

De l’existence en berne alors que tout se tait,

Installe en lettre seule une tranquillité,

Douce quiétude prête à peindre la toile.

Se dessine une phrase en sa vérité nue,

Les souffles secrets du nid gomment avec tendresse

Les maux imparfaits qui s’effacent,

Les concepts en détresse s’enfuient à tire d’ailes,

La préhension des choses remplace l’abstraction,

La substance nourrit  l’âme de son altérité.

 

Plus d’analyse futile y fait étal,

La mer des synthèses s’estompe au ponant,

La conscience s’éveille et pulse la rencontre

De l’esprit, intuition d’expérience immédiate,

L’intellect se fige en posture glacée,

S’enracinant un peu comme l’illusion du vivre.

Dans le silence du Soi la vie s’offre à toi,

Ne la saisis pas ; méditer c’est vibrer

Juste percevoir cette fuite des tempos.

 

Des émotions filtrées par fuite du mental,

Conscientes des saisons de l’être naissant zen,

Meublent l’air pur de la résidence du vide

Où l’harmonie installe son atmosphère de paix.

Tu es l’observateur serein de cette union.

Au jardin de l’esprit naissent les sables mous,

Les cailloux chauds et la mousse fraîche et comme une eau

L’échange se fait de ses poussières de stress

Pour les brumes vibrées d’une osmose tranquille.

 

Alors ton esprit est porte du silence

Menant au chemin fleuri de la compassion.

 

Eso

7 Janvier 2010

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