Faux-pas de l’esprit… comme un questionnement
Faux-pas de l’esprit… comme un questionnement
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Vivre la solitude accompagnée d’une muse habitée…
Cela en fait du monde pour un poète en image, isolé,
Rattrapé par les mots qui viennent l’habiter au soir qui naît,
Quand les ombres s’estompent… que la lumière fuit, qui sait !
Un endormissement de l’être qui s’éteint enfin,
Pensant, poète avoir alors tout écrit, ne ressentant plus rien…
Les mains dans l’oreiller d’une nuit qu’on étreint
Pour pouvoir mieux encore apaiser de nos maux toute faim…
Cela ne se fait pas, de ne pas reconnaître les faux pas de l’esprit
Qui cogne et s’enlise par lasses hébétudes des veilles enfermées !
Rappelles-toi les coups du sort et les halètements du sommeil qui gémit
Alors que dans les lits de ta pensée cruelle tu ne reconnais plus celle qui a germée.
Elle n’a plus les mêmes métaphores et les rimes s’effacent alors que tu soupires.
Ô mon ami des mots, saisi le rêve issu de tes nuits sans sommeil.
La merveille du temps, c’est de ployer l’écoute de nos vents,
Et de carguer la voile de toutes nos absences d’ire.
Prend la canne tendue par le lecteur assidu qui commente la page et la prend comme enfant.
Les faux-pas de l’esprit sont un questionnement issu de nos oublis
Sur l’absence et le vivre, l’écrire et le taire, de ces choses diffuses ;
Comme balbutiements de l’être dépassé pour un temps infini,
Alors qu’a peine né le poète se meure aux présents de sa muse.
Yann