Le voile d’ombre
Immense et sombre
S’est abattu sur les collines,
Les plaines, les villes et les contrées.
Tout alors prend des formes bizarres
Un bosquet devient un chevalier tartare;
Les grands peupliers un temple antique
La meule de foin, une chaumière rustique.
La bruyante vallée!
N’est plus qu’un paysage silencieux
Dont l’existence est seulement troublée
Par un sourd torrent écumeux.
Tout dort dans les vieux villages.
Seuls quelques oiseaux de nuits au doux plumage
Errent entre monts et vallons endormis
A la recherche d’un beau gibier soumis.
La lune, en son dernier croissant,
Baigne tout d’une clarté diffuse,
L’étoile, en scintillant,
Danse au son d’une cornemuse.
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ésotcelt
ganeshabreizh
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